Archives de la Marine à Vincennes (CC7 apha carton 141)

BEAUSSANT Macaire François Léon

Commis

Mise à jour le 15-02-2005 par Jean-Louis CURET


DateÉvénement
10 avril 1810 naissance à La Seyne, de BEAUSSAN Jean Joseph Pascal, enseigne des vaisseaux de la marine impériale et royale et PAILLOUX Marie Anne Etiennette
Notes 1835 Conduite moralité santé bonnes bonne volonté aptitude médiocre
1858 aptitude et capacité ordinaire ; zèle : satisfaisant
Bon employé très assidu. Il est détaché à la section des travaux hydrauliques, où il rend d'excellents services
Le commissaire général ajoute même avis bon employé position gênée le propose de lui accorder, exceptionnellement 200f de gratif.
1862 assez bon commis il travaille bien quand il est a son bureau, mais manque d'exactitudes
1864 commis aux écritures de 4e classe du 7 mars 1864
23a service dont 1 à la mer
Marié 5 enfants
1865 5 enfants en bas âge
conduite laisse à désirer
moralité incertaine
santé bonne
capacité ordinaire
fonctions attaché à la section des travaux hydrauliques
manière de servir laisse beaucoup à désirer
connaissance Droit civil
langues Anglais et l'Espagnol
Mr Beaussan est indiscipliné et inexact. Sa position de famille est sans doute très malheureuse, mais il en abuse soit pour justifier ses inexactitudes, soit pour éviter les punitions que mériteraient souvent de lui attirer son peu d'assiduité.
28 fév. 1852 lettre pour sa mère à l'Empereur Toulon ce 28 février 1852
Monseigneur,

Puisque sous votre Ere régénératrice justice est rendue à tout le monde, permettez-moi de vous exposer la situation malheureuse de la pauvre Veuve d'un ancien officier de la marine de l'Empire, mis à la retraite par les Bourbons après les Cent Jours et qui n'a d'autres revenus que sa modique pension de veuve. Moi, son fils et son unique soutient, je végète depuis dis ans, dans le grade d'Ecrivain de la marine, aux appointements réduits, depuis la révolution de février (1848) de 750F par an. J'ai subi le dernier Concours pour le grade d'aide-commissaire et je n'ai rien obtenu pas même le grade de Commis entretenu, qui a été donné à des jeunes gens ayant moins de services et dont les réponses au Concours ont été bien au dessous des miennes.
J'espère, Monseigneur, qu'après avoir fait vérifier la vérité de mes assertions au Ministère de la marine, vous voudrez bien nous venir en aide, soit en me faisant nommer Commis entretenu de la marine au port de Toulon, soit en allouant un secours annuel à ma bonne et respectable Mère!
J'espère Monseigneur, que cette humble supplique, ne tournera pas à mal pour moi, parce que vous voudrez bien considérer que la principal motif est pour ma Mère, et que s'il ne s'agissait que de moi, c'est par la voie hiérarchique que ma demande devrait vous être adressée afin de n'être pas mis aux arrêts à bord de l'Amiral comme cela est arrivé naguères à un aide-commissaire de ce port.

Si Vous daignez, écouter la prière des malheureux, le Ciel bénira votre règne et il vous sera donné de rendre à la France les longs jours de bonheur que lui avait promis votre grand oncle, l'illustre et à jamais regrettable Empereur !.....

Je suis avec le plus profond respect,
Le plus dévoué de vos sujets
Léon Beaussan

Ecrivain de la marine 76 bis rue Lafayette Toulon (Var)
La Dame Marie Etienne Pailloux
Veuve de Ja Jh Pascal Beaussan
Lieutenant de Vaisseau en retraite mort à La Seyne (Var) le 21 Mai 1849
8 nov. 1858 demande une place À Madame l'impératrice Eugénie
J'ai adressé des vers à votre Majesté quand votre illustre époux a eu l'heureuse idée de placer les salles d'asiles sous votre puissant patronage.
Vous me faites adresser une lettre de remerciements
J'ai trois enfants en bas âge, une Mère, une Belle Mère, septuagénaires et infirmes, avec mes 1200 francs de solde il me faut subvenir aux besoins de six personnes.
Je possède, il est vrai, une petite maison dans la banlieue de Toulon, où je me suis retiré avec ma famille pour y vivre plus économiquement; mais cette maison est grevée d'hypothèques et les intérêts qu'il me faut payer tous les ans me sont plus onéreux que si j'étais logé chez autrui.
C'est au point, Madame, que mon Epouse est obligée, non seulement d'allaiter son dernier enfant, sans avoir ni bonne d'enfant, ni femme de ménage ou servante pour la maison, mais elle est surtout obligée l'hiver même pendant les plus grands froids, de blanchir, elle même, exposée dans notre cours, a toute la rigueur de la saison actuelle, tout le linge de ses enfants et une grande partie de celui de la maison.
N'est ce pas , Madame, que c'est une chose inouïe, que la petite fille d'un colon de St Dominque, l'épouse d'un commis de marine du Commissariat, fils lui-même d'un lieutenant de vaisseau de l'Empire, dont la position dans l'administration de la Marine est égale à celle d'un officier, soit obligée de compromettre sa santé avec la vie de son jeune … pour pouvoir vivre bien mesquinement jusqu'à je sois parvenu à l'ancienneté, au grade d'aide commissaire, c'est-à-dire dans 6 ans au moins, après 10 ans de grade de commis de marine.

Ce que je demande à Votre Majesté et ce que vous pouvez me faire obtenir d'un seul mot, Madame, ce n'est pas de me faire nommé aide commissaire, je ne puis l'être qu'à mon tour, c'est de me faire nommer Administrateur d'un sous quartier dans le 5e arrondt maritime de Toulon.
Au quartier St Roch faubourg de Toulon
29 nov. 1865 décès à Toulon


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